L’Askja, qui signifie la boîte dans la langue locale, est un volcan en plein centre du massif volcanique du Dyngjufjöll. Il se compose de trois caldeiras se superposant les unes sur les autres.
Askja est au centre du désert de lave d’Ódáðahraun et culmine à plus de 1 515 m. Il constitue la plus large étendue de lave au monde avec ses 3 000 km² de superficie.
Un lieu unique
Durant les années de conquête spatiale, des astronautes de la NASA faisaient leur entraînement sur le site d’Askja pour simuler la marche sur la Lune. Le volcan est encore actif bien que la dernière éruption a eu lieu en 1961 et sa caldeira a une étendue atteignant les 45 km.
Un lac d’un bleu limpide se trouve dans le cratère et offre un bel aperçu du gigantisme de cette œuvre de la nature. En effet, aussi appelé Öskjuvatn, il possède une profondeur de 217 m qui en fait le plus profond lac d’Islande. Non loin de là se trouve un autre lac d’une couleur verte et crayeuse qui s’est ancrée dans le cratère Viti.
La température agréable de l’eau tente d’ailleurs bon nombre de touristes qui n’hésitent pas à s’y baigner malgré que la neige tout autour soit presque permanente. Que du plaisir en découvrant ce lieu peu commun.
Un site peu praticable
Pour arriver jusqu’à Askja, un véhicule à tout terrain, de type 4x4, est nécessaire, peu importe le chemin emprunté, que ce soit celui venant du Nord ou de l’Est. Les voies sont pour la plupart escarpées. Cependant, la plupart des visites se font par le Nord. Après Myvatn, la route F88 est un peu difficile d’accès du fait de ses pistes parsemées de cours d’eau de 40 cm de profondeur, sans oublier les parties ensablées.
Sur le chemin vers le site, les chances de rencontrer des rennes sont élevées. Ils sont encore plus importants dans cette région de l’Islande.
Actuellement, nombreux sont les touristes qui y accèdent par l’Est, à travers la route F910 qui passe par le Kárahnjúkar et l’Egilsstadir. Il y a moins de cours d’eau, mais la traversée est tout de même assez difficile. En effet, ce chemin, avec la F225, fait partie de ceux qui permettent encore de voir le plus de beaux paysages lunaires. Après une halte dans les villages à proximité du lac Lagarfljót, remplir le réservoir est indispensable vu qu’aucune station-service n’est présente sur la route vers Askja.
Le soir, beaucoup préfèrent se reposer dans la fameuse guesthouse d’Adalbol. Les hôtes y sont aimables et très hospitaliers.
De Adalbol à Bru, une dizaine de minutes est nécessaire pour croiser enfin la route 905. Les 25 km qui s’en suivent sont particulièrement durs à passer à cause des chemins accidentés et couverts de sable. Par contre, le paysage amenuise la peine ressentie après le parcours de ces sentiers escarpés avec ses petits cours d’eau qui ne gênent que moindrement l’avancement vers le désert d’Ódáðahraun.
Quelques kilomètres vers le Sud de la route 910, deux gués de 30 à 40 cm de profondeur entravent la piste. Ils sont les seuls présents sur la voie vers Askja à partir de l’Est. Après les avoir traversés, les kilomètres restant pour arriver au cratère sont plus pénibles à passer. Un chemin jonché de pierres se substitue au sable, et les véhicules ne peuvent donc dépasser les 30 km/h.
Pour atteindre le camping de Drekagil en partant d’Adalbol, il faut compter environ 2 h 30 tout en profitant d’une perspective unique sur le volcan Herðubreið dominant la région à plus de 1 682 m.
Le plus indiqué est d’ailleurs d’avancer sur 8 km en allant en direction du parking d’Öskjuvatn pour être plus proche de la caldeira. Ensuite, il suffit de marcher pendant deux quarts d’heure pour arriver aux portes du cratère et contempler son spectacle unique au monde.
La perle de l’Islande
Une fois arrivé sur le site, la différence entre Viti et Öskjuvatn est tout à fait impressionnante. L’environnement paisible qui s’y trouve confère un côté surnaturel au paysage. De plus, une odeur de soufre émane de Viti.
Par ailleurs, pour une balade aux abords de la caldeira, le départ idéal se fait du parking en rejoignant l’Öskjuvatn et en passant devant le Viti. En aller-retour, la promenade ne durera que 1 h 30. Pour ceux qui ont du courage et ne craignent pas l’odeur de soufre, ils peuvent descendre le cratère pour aller se baigner dans l’eau à 30 °C. Toutefois, cette descente vers le centre de la caldeira nécessite l’accompagnement d’un guide du fait de la pente abrupte.